Ragnaros

A Ragnaros (aussi appelé la Citadelle Noire), place forte de Mordred situé à l'extrémité Nord d'Onyxia, bras droit de Lucifron. C'était l'aube, le soleil éclairait faiblement les immenses remparts de granit du chatêau.
Au bords d'un étan, un halo lumineux se forma dans une pierre, grandissant à vue d'oeil. Une fois stabilisé, une imposante silhouette sombre sortit de la pierre à travers le halo. La silhouette paraissait épuisé tant psychologiquement que physiquement. Elle se dirigea vers Ragnaros. Les immenses portes en acier de la ville s'ouvrèrent sous son passage. Les gardes des portes regardaient par terre, n'osant pas regarder la silhouette. Celle-ci traversa à pied toute la Ville-Basse. La silhouette encapuchonnée entra dans la citadelle de Ragnaros d'un pas las mais ferme.

(Petite précision : Ragnaros est divisé en deux : La Citadelle Noire, donjon de la ville et demeure de Mordred, et la Ville-Basse où vit le reste de la population de Ragnaros.)

<<Dans la salle principale de La Citadelle Noire>>

Nom caché () : "Il semblerait que le Seigneur Mordred soit revenu..."

Beedle : "Comment peut-tu en être sûr ?"

Les portes de bronze de la salle s'ouvrèrent dans un grand fraquat, les poignées de bronze claquement violemment contre les murs.

Nom caché : "Et apparemment il n'a pas l'air très content."

Beedle : "Monseigneur, vous êtes enfin de retour parmis nous ! Vous semblé exténué..."

Mordred : "Beedle ! Ton invention ne marche pas, saleté de gobelin ! Neko a réussis à reprendre le contrôle de son corps pendant quelques temps ! Tu te moques de moi ? Tu m'avais assuré qu'il aurait plus de mal à résiser avec cet espèce de machin que tu m'as mis ! Parles !"

Beedle : "Excusez moi Monseigneur, il semblerait que j'ai sous-estimé la puissance psychique de Neko. Il a détruit mon inhibiteur d'âme et alterner le catalyseur d'esprit que j'avais placé sur vous."

Mordred : "Je ne pas un traître de mot de ce que tu racontes ! La prochaine fois que cela arrive, je change d'inventeur et de conseiller. Tu es prévenu..."

Beedle : "Bien Maître." *gloups*

Mordred : "A présent, fais moi un rapide récapitulatif de ce qu'il s'est passé pendant mon absence."

Beedle : "Les troupes que vous avez demandé sont presque opérationnelles. Nous avons écrasé une menace rebelle dans une contrée au Sud de Ragnaros. Vos troupes menés par deux Myrdrals ont pris le contrôle de 5 ports au Sud Est du continent appartenant aux troupes de Luzio. Nous avons pu ramener à Ragnaros plus de cinquantes bateaux de guerre, les deux ports ont été rasé, il n'en reste rien. Ces bateaux s'ajoutent aux 100 que vous avez faits construire. Nous avons maintenant suffisamment de bateaux pour lancer l'invasion que vous aviez prévu."

Mordred : "Bien. Les troupes partent cette nuit. Combien faut-il de temps pour naviguer de la côte Nord d'Onyxia à Silvermoon ?"

Beedle : "Environ une demi journée."

Mordred : "Très bien. Va donc chercher un parchemin et une plume. Je vais te dicter les préparatifs, je suis trop las pour m'en occuper personnellement. J'enverrais donc un seul Myrdral et..."

Beedle : "Pardon Monseigneur, mais, un seul Myrdral ?"

Mordred : "Oui, je veux tester la puissance de réaction de Luzio. Et puis, la plupart des Myrdrals sont en mission ou doivent former de nouvelles troupes de Trollogs. Nous avons subis de lourdes pertes lors de la dernière bataille ou cette saleté de Paladin a participé... Heuresement il y hors d'état de nuire pour un bon moment, mais nos forces ont été très fortement diminué pour en venir à bout. Je ne peux donc envoyer qu'un seul Myrdral pour l'instant. Se joindront à lui 500 Trollogs, environ 80 Drow et un Dragthar. Je n'envois pas de Liges non plus, j'en ai besoin pour former des troupes. Ah oui j'oubliais. Pour compenser le manque de Myrdral que je peux détacher pour l'instant, je vais aussi envoyer le Seigneur Lanrete..."

Beedle : "Le Seigneur Lanre....*s'arrête*...Très bien, cela sera fait."

Mordred : "J'y compte bien. A présent je vais me reposer."

<<Suite à venir >>

Complément :
Beedle est un gobelin : petit être informe vert très hideux dôté pourtant d'une intelligence prodigieuse. Les gobelins sont des inventeurs hors normes et inventent de nombreuses machines. <<Image de Beedle à venir>>

[suite à la disparition d'Eternal à Krystal]

*Repaire du maître d’Eternal*

Eternal atterrit dans un couloir au bout duquel se trouvait une porte.
Accoudé contre un mur, une jeune fille l’observait.



Fille : « Alors, t’étais encore en train de t’amuser quelque part ? »
Eternal : « Ah Sheena, toujours aussi directe… Mais tu n’as pas tord, je me suis bien amusé cette fois. »
Son regard s’attarda sur l’Anneau des Ténèbres que portait la jeune fille.
Sheena : « Pfff… Le maître t’attend. »
Eternal poussa donc la porte et se retrouva face à face avec son maître, suivit de Sheena qui rentra également dans la pièce.
Maître : « Bonjour ! Je vois que tu as bien reçu ma convocation. »
Eternal : « Oui, mais elle ne tombait pas à pic ! Je n’ai pas la couronne en plus. »
M : « Pas grave, elle ne sert plus à rien, depuis le temps… »
E : « Alors pourquoi m’avoir envoyé la chercher ?! »
M : « Bof… Tu n’avais rien de mieux à faire de toute manière si ? Tu comprendras peut-être en temps voulu. Bref, plus important, je ne t’ai pas convoqué pour rien. Ta prochaine destination c'est Silvermoon ! Et je voudrais que tu récupères l'objet magique des elfes aussi, mais je n'ai pas beaucoup d'infos sur lui. »
Sheena eut un petit ricanement.
M : « Rends-toi y le plus vite possible, on manque de sujet d’étude ces derniers temps… Eternal suffira amplement. Toi Nashee, tu vas te charger de Sylvala. »
S : « C'est Sheena !! Et Silvala ?! Mais c’est l’île des pingouinistes… Ils sont tellement faibles, je vais m’ennuyer ! »
E : « D’un autre côté, tu n’es pas obligé de te battre avec la population… »
Sheena eut un autre ricanement.
E : « Maître, au fait, quand est ce que vous me donnerez vos infos sur le Maître du Vent alors ? »
M : « Plus tard, pour le moment, dépêche toi de te rendre sur Silvermoon. »
Eternal soupira puis sortit de la pièce.
En sortant, il prit à nouveau la parole :
E : « Ah ! Par contre, je dois d’abord me rendre au Comité Spécial ! »
M : « Mais qu’est ce que c’est ça ? »
E : « Oh rien de bien important, un comité de défense de Luzio, si j’ai bien compris les courtes explications que nous a fourni le Roi ! Bon j’y vais ! »
Et il sortit de la pièce.
S : « Mais à quoi joue t'il ?! »
Maître : « Bah, vous allez être amené à faire souvent équipe ces prochains temps, alors tu pourras toujours lui demander ce qu'il trafique. »
S : « Je ne vais pas me gêner ! »
Et elle sortit à son tour de la pièce.

[retourner à Luzio pour la suite de l'histoire]

[suite au combat contre Esperial]

Quand Sheena rouvrit les yeux, elle se trouvait dans une pièce étrange, dont l'architecture semblait vaguement lui rappelait quelque chose.

? : "Ah enfin tu te réveilles ! Je suis désolé, je suis arrivé un peu tard, j'ai pas eu le temps de te sauver du coup d'épée, mais bon la fille t'as soignée, elle est gentille."

Sheena : "Je peux pas y croire ! Toi ! Sauvée par la gonzesse, et ensuite par toi, je crois que je n'ai plus qu'à m'exiler très loin."

? : "Ne soit pas si coincée Sheena ! Enfin tu l'as toujours été. Il faudrait que je te parle cocotte !"

Sheena : "Tu m'exaspères, tu es toujours aussi..... exaspérante ! On est où d'abord ?"

? :"Chaque chose en son temps =)"

[revenir à Sylvermoon]

[suite au combat de Neko vs Tsukeru]

Une bonne heure s'était écoulée.
Tout à coup, Sheena eut un léger sursaut.

Sheena : "V'là autre chose... Tsukeru est mort."

? : "Oui... C'est une bien triste nouvelle, comment cela à pu arriver..."

Sheena, étonné de ne pas entendre le petit "hihi" habituel, se retourna, et vit une larme couler sur le visage de ?.

Sheena : "Je savais pas que t'étais si proche de lui..."

? : "Ce n'est pas ça... Mais encore une mort inutile..."
Soudain, ? sembla se reprendre.
"Nous devons tous faire pour que cela s'arrête. Et pour ça j'ai besoin de ton aide Shhena !"

Sheena : "Va te faire foutre, je ne te dois rien !"
Alors qu'elle s'enervait, une chouette au plumage blanc éclatant se posa sur son épaule.
Sheena : "Et vire moi ce foutu animal de là !"

? : "Hihi, tu ne changes pas. Réfléchis quand même à tout ce que je t'ai dit. Je sais qu'au fond de toi tu n'es pas comme ça, Sheena."
? appella la chouette qui vint se poser sur son bras

Sheena : "Ta gueule ! Tu te trompes sur mon compte, comme d'habitude ! De toute manière, tant que tu n'accepteras pas ce que je te demande depuis la première fois qu'on s'est vu, n'espère rien tirer de moi."

? : "Hihi, s'il le faut vraiment, on en passera par là. Mais pour le moment, il y a plus important, je dois me mettre en route, et je t'emmène avec, hors de question que tu restes dans cet endroit tant que je ne suis pas sûr de tes intentions, hihi."

La chouette se mit alors à briller intensèment, et une vive lumière engloba toute la salle, y compris ? et Sheena. Puis la comète blanche se mit de nouveau à fendre l'air. Sans avoir le temps de bien s'en rendre compte, Sheena fut déposer au château de Mordred. Elle contempla la traînée blanche s'éloigner dans le ciel.

Gobelin1 : "Maîtresse Sheena, que faîtes vous là ?!"
Sheena se reprit et fit face aux gobelins.
Sheena : "Peu importe. Maintenant que je suis là, je vais en profiter pour servir de soutien arrière aux troupes sur Sylvermoon. Je n'aime pas ça, mais cette idiote de chouette vole tellement mal que j'en ai laissé tomber mon système de teleportation, et sans ça impossible d'utiliser les teleporteurs ! Et Beedle est là bas ! Je suis coincée grrrrrr"
Elle se déchaîna sur tout ce qui se trouvait à portée avant de retrouver partiellement son calme.
Sheena : "En attendant, préparez les téléporteurs de retour. J'ai affrontez deux imbéciles là bas, et ils avaient l'air d'avoir un plan en tête, c'est surement rien, mais bon on sait jamais."
Gobelin 2 : "Devons nous en informer le général Eternal ?"
Sheena : "Non. Il à qu'à se débrouiller ou crever, et pareil pour l'autre imbécile qui l'accompagne. En plus si ils mourraient ça ferait une belle jambe à ? ! Niark"
Puis elle s'éloigna.

Gobelin 1 : "Elle a vraiment un coeur de pierre."
Gobelin 2 :"Je ne sais pas. J'ai l'impression que c'est une façade tout ça. Je ne serais même pas étonné qu'elle prévienne tout de même le général Eternal."

[revenir à Sylvermoon]

Sheena se retira donc dans ses appartements et faute de pouvoir s'y rendre, elle décida de regarder ce qui se passait à Sylvermoon via le réseau de communication vidéo. En effet, certains soldats étaient chargés de la transmission du champ de bataille au QG afin de rester en contact permanent avec le conseil de guerre.
Elle observa donc la situation et admira les troupes d'Onyxia commencer l'assaut. A fond dedans, elle se battait devant son écran en même temps que ses troupes.
C'est alors que l'attaque de Shiny montra ses premiers signes. Bouche bée, Sheena assista au massacre de son armée. Elle vit tout : la tornade, les éclairs, les pics de glace, les failles, les oiseaux de feu... Jusqu'à ce qu'un éclair particulièrement violent s'abatte sur le centre de transmission installé à Sylvermoon, sans doute attiré par tous les appareils electriques qui s'y trouvaient. La transmission fut alors coupée, et Sheena se retrouva face à un écran brouillé.
Elle ne tenait plus en place, son excitation était à son comble. Cette attaque surpuissante la stimulait, et elle regrettait plus que jamais de ne pas avoir été sur place, sans réaliser qu'en réalité c'est grâce à ça qu'elle était toujours en vie.
De rage, elle tapa du poing sur le panneau de contrôle. Tout à coup, elle remarqua qu'un signal émettait toujours. Elle s'y brancha rapidement.

[Suite dernier message de Sylvermoon]

[Retour de Sylvermoon]

Deux liges les attendaient sur le toit marqué d'une croix et elles emmenèrent Neko dans une salle pour le soigner. Il était très affaiblit...

Neko : "Rah non... Y'a l'autre qui rage... Raaaaah"

Neko se prit la tête entre les mains, s'arrachant presque ses cheveux noirs. Il tomba à genoux.

Neko dit d'une voix rauque : "Damnation !!! Comment ont-ils osés stopper mon invasion sur Sylvermoon ??! RAAAAAH"

Neko prit une Lige par la gorge et la souleva comme si de rien n'était. Il lui éclata la tête contre le mur.

Neko : "Ils ont signé leur arrêt de mort, ces connards..."

L'autre lige regardait Neko avec effroi. Un regard mauvais se lisait dans les yeux à présent rouges de l'humain.

Neko : "Je vais raser Luzio... PIERRE PAR PIERRE" hurla t-il en lançant un sort à la lige.

De sombres mains sortit de nulle part attrapèrent la Lige. Cette dernière hurla tendit que de petits morceaux de peau se détachaient de sa chair. Elle fut totalement désintégrés par les mains d'ombres.
Mais comme si cela ne lui suffisait pas, il tapa violemment avec sa main sur le mur, le détruisant à moitié. Cependant il entendit les os de la main de l'humain craquer...

Neko s'adossa sur le mur.

Neko : "Il a quand même tuer l'un des membres du SMS ce petit morveux... Il est moins nul que je ne le croyais. Peut-être qu'il pourra me servir, après tout..."

Et dans un ultime accès de rage, Neko réussis à reprendre le contrôle de son corps. Mais il tomba dans l'inconscience juste après cette exploit. Beedle entra alors dans la salle, après l'avoir examiné il appela des gardes qui emmenèrent Neko dans une chambre de la forteresse de Ragnaros.

[Teleportation depuis Mildian]

Le sort de téléportation amena Eternal directement dans l'atelier de Beedle, faisant sursauter celui-ci.

Beedle : "Maître Eternal, où étiez vous passé ?!"
Eternal : "Peu importe."

Eternal était toujours sous le coup de la colère et n'avait guère envie de rester très longtemps dans ce QG à ne rien faire.

Eternal :"Dis moi plutôt où se trouve Neko là maintenant tout de suite !" lança t'il sèchement au gobelin.
Beedle :"Euh, je crois qu'il se repose dans sa chambre, il vient d'avoir une crise et..."

Mais l'aquamage était déjà en route. Peu importe le fait que Mordred puisse avoir repris le dessus, il était prêt à l'affronter et à le vaincre si cela pouvait permettre à Neko de l'accompagner. Aucun doute qu'il ne pourrait pas réussir son escapade à Luzio seul, mais une part de lui-même savait également très bien qu'il serait incapable de résister au démon enfermé dans son ami. Cependant il n'avait pas envie pour le moment de se concentrer sur les obstacles qui lui barraient la route, et décida donc de penser à autre chose. Il se rememora alors tout naturellement ce qui venait de se passer à la bibliothèque de Mildian. Ainsi Ferdrel, l'espèce de drôle de bonhomme accompagnant Esperial serait le detenteur de l'anneau de la Foudre disparu depuis si longtemps... Cette hypothèse tenait la route. Il ne comprenait par contre pas vraiment pourquoi ce vieux schnock s'obstinait à garder l'artefact pour lui, alors que son élève en avait bien plus besoin que lui. Son élève... Eternal repensa à Esperial et à la colère qu'il avait ressenti contre lui et Shiny après le drame sur Sylvermoon. Cependant, le jeune mage devait admettre que ses deux amis avaient également de bonnes raisons de lui en vouloir. Il était tout de même parti à plusieurs reprises et avait même réapparu sous la forme d'un ennemi. Bien sûr, Zaldia était au courant de ses plans, mais Eternal lui avait défendu de reveler quoique ce soit à ses compagnons. Tout à coup, Eternal se stoppa net.
Il venait de réaliser quelque chose. Seuls ses anciens compagnons étaient au courant du lien qui existait entre Eternal et Zaldia. Il devenait alors évident que les véritables responsables de l'enlevement de la princesse ne pouvaient être qu'eux. En comprenant cela, Eternal sentit la colère monter en lui, encore plus qu'elle ne l'était présente depuis sa visite sur Krystal. Il ne restait donc plus aucune humanité à ses anciens amis ? Car en effet, c'est le mot "ancien" qui lui venait à présent à l'esprit lorsqu'il pensait à eux.
Son objectif premier restait le sauvetage de Zaldia, mais déjà il pensait à la petite visite qu'il allait leur rendre après l'avoir délivré. Avec un peu de chance, Esperial, Shiny et Mad se trouvereraient même au palais de Luzio, ce qui lui ferait faire d'une pierre deux coups.
Il dût interrompre ses reflexions car il venait d'arriver devant la porte de la chambre de Neko. Celle-ci était gardé par deux Drows. Eternal n'avait pas le temps ni l'envie de tergiverser avec les gardes et décida donc d'invoquer Millefiore pour s'occuper d'eux. Celui-ci ne faisait pas dans la dentelle pour le plus grand plaisir de son maître : d'un coup de queue titanesque il terrassa les deux gardes tout en defonçant la porte et une bonne partie du mur. Ce carnage avait surement dû donner l'alerte, mais qu'importe, il ne restait pas longtemps. Enjambant les débris de la porte, Eternal penetra dans la chambre et ne mit pas beaucoup de temps à trouver Neko. Celui-ci était allongé sur son lit et était visiblement au beau milieu d'un rêve.

Neko : "Sheena... Sheena viens par là..."

Eternal : "Cet imbécile rêve de Sheena..."
Sans plus de cérémonie, il le réveilla.
Eternal :"Debout là dedans, c'est pas le moment de faire des rêves cochons !!!"
Neko emergea difficilement et fixa son ami d'un regard endormi.

Neko : "Hein quoi..."
Eternal :"Lève toi ! On va aller casser du mage au palais de Luzio !!!"
Neko était à présent parfaitement reveillé.
Neko :"Hein ? Pourquoi tu veux faire ça subitement ?"

Eternal : "Peu importe, mais j'ai besoin d'aller au palais de Dolerian, et sans toi je pense avoir du mal à m'en sortir... En plus je me suis dit que ça te ferait surement plaisir d'aller là bas..."
Neko y réfléchi un instant... Il n'avait toujours pas réussi à faire fonctionner l'orbe elfe... Et Luzio disposait d'une impressionnante bibliothèque, il le savait pour y être déjà allé. Il y avait également trouvé un intéressant livre de Necromancie. Enfin, une partie de lui, il ignorait pourquoi, se réjouissait profondément de pouvoir aller faire un massacre au palais de Luzio...

Neko : "Ca parait pas mal, qu'est ce qu'on attend pour partir ?"
Eternal :"Rien du tout. J'avais laissé un portail dans la taverne la dernière fois. Notre arrivée en plein milieu du bar va surement faire du bruit, mais on s'en fout. Allez assez perdu de temps, c'est parti !"

Il créa donc un portail de teleportation qui l'envoyèrent Neko et lui vers la taverne dans laquelle avait commencé leur aventure.

[Suite à Dolerian]

Neko, ou Mordred, se téléporta directement dans son château depuis Lineart.

Il avait mal. Son corps le faisait souffrir de partout. La possession se passait mal. Il était en train de devenir fou...
Il plongea lentement sa main dans la poche intérieure de son manteau, et en ressorti l'Orbe.

Soudain, dans un geste de pure folie, il l'avala tout rond et s'étouffa avec.

*Mort de Neko*

[Suite de Lineart]

Soudain, dans les ténèbres de la grande plaine la grande cité de Ragnaros, l’air sembla se déchirer. Un petit tourbillon bleuté apparût à un mètre du sol. Le tourbillon grandit à vue d’œil jusqu’à acquérir un diamètre de plus de deux mètres. Le tourbillon bleuté recracha alors une silhouette noire, qui vint s’écraser la tête la première sur le sol. Mordred releva lentement la tête et enleva la terre sur ses épaules.

« Pas encore bien au point cette technologie de Beedle » siffla t-il d’un ton rageur.

Il se mit debout, le démon n’avait rien de cassé. C’était l’essentiel. Il ne tenait pas à faire une seconde entrée dans Ragnaros à moitié titubant. Mordred se mit en marche vers la majestueuse cité d’un pas las. Il était très fatigué, et n’avait pas encore retrouvé beaucoup de forces. Cela faisait fort longtemps qu’il n’avait pas pu prendre le contrôle du corps de Neko. Ce petit moustique lui avait causé d’innombrables problèmes. Mais maintenant il se sentait fort, le magicien aurait bien du mal à reprendre le contrôle de son propre corps.
Au bout d’un quart d’heure de marche, Mordred arriva finalement devant les portes de Ragnaros. Il effleura la conscience des gardes de la cité. Ces derniers furent prirent d’effroi au contact avec l’esprit du démon, la porte ne mit pas longtemps à s’ouvrir. Même à l’intérieur de l’esprit de Neko, Mordred avait réussit à maintenir plus ou moins son emprise sur la population de Ragnaros. A présent qu’il était de retour, les rebelles seraient punis. Il sentit que son emprise allait être plus forte que jamais.
Au fur et à mesure que Mordred se dirigeait vers son donjon, il effleurait toutes les consciences environnantes, leur infligeant une peur terrible. Le démon tenait à faire savoir qu’il était de nouveau de retour, plus puissant que jamais. Il arriva enfin à son donjon : une épaisse tour de pierre noire, entourée par une multitudes de tours noires, plus petites. Les immenses portes en bois et en fer de son donjon s’ouvrirent sur son passage. Mordred avait prit soin de propager une telle pression mentale auprès de chaque conscience de la ville, toute personne habitant Ragnaros savait que le terrible seigneur des lieux était de retour. En passant les portes, Mordred trouva des Trolloqs, des Drows, des Liges et quelques Myrdrals, tous agenouillés dans sa direction. Le démon les ignora royalement et se dirigea directement vers les portes au fond de la salle.
Il monta plusieurs escaliers, avant d’arriver dans sa partie personnelle du donjon. Mordred salua d’un mouvement de tête les deux Myrdrals gardant son étage. Il marcha encore un peu et s’arrêta devant des portes d’un gris sombre. Il les ouvrit et se retrouva enfin dans sa chambre. Il se reposa quelques heures, avant de convoquer Beedle. Le gobelin arriva peu après.

« Bonjour Maître » couina t-il.

Malgré les apparences, Beedle était une pièce maîtresse pour Mordred. Ce gobelin, fin tacticien, s’était révélé extrêmement utile lors des moments cruciaux. Etant doté d’une incroyable intelligence, Beedle ne s’était allié à Mordred seulement car celui-ci lui fournissait tout ce dont il avait besoin pour mener ses nombreuses expériences. En retour, Mordred avait droit sur toute invention de Beedle. Ce marché lui convenait, il ne se souciait guère du sort des gens d’Ebenia, tant qu’il pouvait continuer à créer des inventions.

« Venons en au fait Beedle, dis moi tout ce qu’il s’est passé pendant mon absence » ordonna le démon.

« Depuis votre départ, votre emprise sur la population a diminué petit à petit. Les actes de rebellions se sont multipliés ces derniers jours, nos soldats ont de plus en plus de mal à faire régner l’ordre dans Ragnaros. Je soupçonne certains seigneurs dans le Sud d’Onyxia de construire une alliance dans le but de nous tenir tête. »

« Ce petit insecte de Neko m’a donné du fil à retordre » gronda Mordred, « Pour pouvoir le combattre et prendre le contrôle de son corps, j’ai dû diminuer mon emprise sur le reste de la population Onyxienne. J’ai appris de nombreuses choses à son sujet, ces derniers jours. Mais continues, nous en parlerons après. »

« Dame Sheena est morte » dit le gobelin avec une voix aigüe, « Elle est morte en protégeant Neko, Monseigneur. En vous protégeant »

« Je sais » répondit-il simplement.

« Vous savez ? » demanda Beedle, étonné.

« Oui. La relation qui nous lie, Neko et moi, a changé ces derniers temps. Avant, nous étions deux consciences bien distinctes, luttant pour avoir le contrôle du même corps. Mais, ces quelques mois, j’ai eu l’impression que nos consciences se touchaient de temps en temps, partageaient des choses, même. Enfin, Neko a failli se faire tuer mentalement par un dragon. La dixième de seconde avant que le dragon ne le détruise définitivement, Neko a inconsciemment relâché ses défenses contre moi et l’espace d’un instant nous n’avons formé qu’un. C’est ainsi que nous avons entremêlé nos deux consciences et débloqué un torrent incontrôlé de pensées et de souvenirs intimes entre nous. A présent je connais jusqu’à ses moindres secrets, et inversement. J’ai déteins sur lui, et lui sur moi. »

« Intéressant » souffla la créature.

« La perte de Sheena est à la fois une aubaine, et un grand malheur. Une aubaine, car sa mort m’a en partie permis de vaincre Neko, et va me permettre d’accélérer mes plans. Un grand malheur car nous perdons une magicienne très talentueuse, et entièrement dévouée à notre cause. »

« Accélérer vos plans, Monseigneur ? » fit le gobelin.

« Ne joue pas au crétin, Beedle. Je sais que tu as probablement déjà deviné mes prochaines actions. D’ailleurs, as-tu achevé la tâche que je t’avais donné ? »

« J’ai fini les plans sur papier » couina Beedle, « J’ai voulu construire un prototype mais je me suis heurté au refus du Conseil des Myrdrals, ils ne voulaient pas prendre de décisions sans que vous soyez là. »

« Les crétins ! A quoi servent-ils ? Je m’occuperais d’eux plus tard. Ils nous ont fait perdre un temps précieux. Tu as mon aval pour construire le prototype. Il m’en une vingtaine d’ici la fin du mois. »

« Si tôt ? Dans ce cas, vous permettez que j’aille donner tout de suite des ordres avant que vous ne me parliez de Neko ? »

« Oui, va. Je vais me reposer » dit Mordred. »

« Monseigneur ? » couina Beedle avant de passer le seuil de la porte « Vous avez raison, Neko a déteint sur vous. »

Le gobelin s’éclipsa pour éviter la fureur de son maître. Fatigué, Mordred se vautra dans un canapé de cuir. Il n’était pas encore tout à fait habitué au corps de Neko. Et puis ce dernier se remettait plus rapidement qu’il ne l’aurait pensé, il luttait déjà pour reprendre le contrôle de son corps. De son vivant, Mordred était un grand homme d’un mètre quatre vingt sept, musclé. On ne peut pas dire que Neko égalait ce corps d’Apollon, loin de là. Mordred ne pouvait pas se présenter portant les vêtements de Neko sales et à moitié déchirés. Il enfila une tenue de cuir noir. Le corps de Neko ne pourrait probablement pas supporter une armure en plaque, se dit Mordred, mais il trouverait bien un moyen de lui faire porter, quitter à endommager son corps. Après tout, l’esprit contrôlait le corps, pas l’inverse.
Une fois habillé, Mordred se dirigea vers la salle de bain. L’image que lui rendit le miroir le dégoûta un peu. Il avait les orbites enfoncés, d’énormes cernes et un teint très pale. Ses yeux, vous transperçant au moindre regard, étaient un mélange de vert et de rouge. Même après fait sa toilette, Mordred se trouvait toujours aussi repoussant.

« Ce Neko n’égale pas mon ancien corps » dit Mordred pour lui même.

Mordred s’assoupit dans son canapé, exténué. Il fut réveillé une demi-heure par une conscience qui entrait dans sa chambre. En une fraction de seconde, il s’était retrouvé derrière l’intrus, dégageant une aura meurtrière étouffante, les deux mains sur son visage, prêt à lui casser la nuque à la moindre menace.

« C… C’est moi, M… Monseigneur. Beedle ! » cria le gobelin, apeuré.

Mordred lâcha prise et le gobelin tomba à genoux, la main droite se massant le cou.

« Je n’ai pas encore retrouvé mes reflexes d’antan, mais ce n’est déjà pas trop mal » s’exclama le démon.

Mordred attendit quelques minutes le temps que Beedle reprenne entièrement ses esprits. Le gobelin s’asseya dans un fauteil de cuir, mais il restait méfiant.

« Ouvres grand tes oreilles Beedle, car je ne me répéterais pas. Jusqu’il y a quelques mois, quelque chose me bloquait l’accès à l’esprit et aux souvenirs de Neko. Mais les récents événements l’ont tellement bouleversé intérieurement qu’il a relâché ses défenses mentales. Bien que je le déteste, il me faut reconnaître qu’il s’est admirablement défendu durant toutes ses années. J’ai bien cru ne jamais pouvoir reprendre le contrôle du corps de cet insecte lorsqu’il a récupéré l’anneau de feu en assassinant Tsukeru, un membre du Seven Magical Stars. L’artefact de Mildian réduisait mes efforts à néant. Neko s’arrivait plus à se servir de mon feu maudit, l’anneau inhibait ma magie. Heureusement, suite à cela, Neko perdit en partie la confiance d’Eternal, son ami d’enfance. Cela l’affecta beaucoup. De plus, il découvrit quelques semaines plus tard qu’il était en réalité le fils de Reizo. »

« Reizo… Le Dragonnier Noir ? » demanda le gobelin.

« Ton intelligence me surprendra toujours Beedle » répliqua Mordred, « Oui, le fils de Reizo. C’est ainsi qu’il décida de se rendre auprès des siens. Il passa avec succès l’Epreuve des Trois Dragons. J’ai été étonné que les trois Grands Dragons ne signalent pas ma présence aux Dragonniers Noirs. »

« Les Dragons ne se mêlent pas des affaires des hommes » expliqua Beedle « Ils considèrent que ça ne les regarde pas. Les Dragons sont des créatures dont je n’arrive pas à comprendre la logique, elle m’échappe complètement.
Voilà pourquoi Neko a réussit à vous tenir tête si longtemps. Les Dragonniers Noirs ont un esprit beaucoup plus protégé dès leur naissance que les autres mortels, c’est dans leur sang. Vous auriez mieux fait d’essayer de corrompre Eternal plutôt que Neko, Monseigneur. »

« Non » reprit Mordred, « Certes Neko possède un esprit bien plus fort que les autres magiciens, mais Eternal est un mage extrêmement puissant. S’il avait gardé son anneau de vent, à l’heure qu’il est il serait sûrement le lanceur de sorts le plus puissant d’Ebenia. Les détenteurs de l’anneau du vent sont souvent les plus puissants parmi leur génération, Eternal n’échappe pas à la règle. A l’époque il avait encore l’anneau du vent, je ne sais pas si j’aurais été capable de m’infiltrer dans son esprit sans me faire repérer.
Bref, savoir que Neko était un Dragonnier Noir m’a facilité la tâche : J’ai pu déceler des faiblesses caractéristiques des gens de sa race dans son esprit, et je m’y suis engouffré. Cependant, je n’arrivais pas à abattre son dernier rempart. Mais deux événements bouleversèrent Neko comme jamais je ne l’avais vu auparavant : la mort de Sheena et surtout son passage à l’état adulte pour le peuple des Dragonniers Noirs. Ce dernier fut l’élément déclencheur. Il abaissa ses toutes dernières défenses mentales. C’est ainsi que j’ai pu prendre le contrôle de son corps. »

« C’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » dit Beedle « Les deux femmes qu’il a jamais aimé sont mortes. Il a vu la première mourir sous ses yeux. Pire, c’est même lui qui l’a tué. Et la seconde est morte en le protégeant. Jamais il ne se le pardonnera. Il voulait probablement mourir. Cela l’a laissé avec peu de forces. Je pense qu’il était tellement perturbé qu’il n’a même pas pensé à vous. »

« Peut-être. Neko n’a été que trop longtemps en travers de ma route, mais c’est fini maintenant. Jamais il n’aura les ressources pour reprendre son corps. Il est temps que nous passions à l’action. Tout d’abord, nous allons renforcer Ragnaros. Nous devons en faire une forteresse imprenable. A travers Neko, j’ai pu me rendre compte à quel point Eternal et ses alliés avaient compris certaines choses. Ils deviennent une menace très pesante. Nous devons être prêts au cas où ils décideraient de frapper. Je veux que le donjon soit renforcé, agrandit. Je te laisse te charger de faire les plans et de prévoir les dépenses et les matériaux nécessaires.

« Je m’en occuperai » asquiesça le gobelin.

« La formation de guerriers a t-elle continué pendant mon absence, comme je te l’avais demandé ? »

« Oui, Monseigneur. »

« Très bien. Une grande partie de mon armée fut anéanti durant la tentative d’invasion de Silvermoon. J’ai eu raison de suivre ton conseil et de ne pas envoyer trop de Liges et de Myrdrals. »

« J’ai entendu dire que la magicienne qui avait incanté ce sort dévastateur ne peut apparemment plus se servir de magie pour le moment. C’est Shiny, du Seven Magical Stars. »

« Tant mieux. Je veux que les fortifications soient finies dans un mois maximum. Tout doit être prêt pour que je puisse alors lancer mon assaut sur Mildian – sourit Mordred. »

« Je m’en doutais » se risqua Beedle « le prototype de vaisseau volant, c’est pour assiéger la cité des magiciens ? »

« Poursuis » répliqua le démon.

« Etant donné que Mildian est bâti sur un morceau de terre volant, vous n’avez pas d’autres choix que de l’attaquer par les airs. Il existe des portails reliant Mildian à la terre ferme, mais ils seront vérouillés dès que les magiciens verront votre armée arriver. Leur seul moyen d’échanges sera alors les mongolfières. »

* image de Mildian * ? (je sais plus où elle est, faut que je la retrouve, lol)

« Jolie déduction Beedle. L’assassinat de Sheena par les magiciens de Mildian était le prétexte qu’il me fallait pour les attaquer » ricana Mordred « Pas que j’en ai vraiment besoin d’un, mais bon. Mildian est aussi le repaire des alliés d’Eternal. Ce sera l’occasion de les éliminer. En particulier Harmonie, la détentrice de l’anneau de la lumière. C’est une jeune fille très perspicace et douée en magie purificatrice, elle peut nous causer beaucoup de soucis. Et puis, de toute façon, je n’ai jamais eu confiance en ces magiciens de Mildian. Je suis sûr qu’un jour, ils se seraient retournés contre nous. Ils ne seraient pas restés neutres encore très longtemps. »

« Vous savez, Maître » commença Beedle « que Mildian se trouve sur un endroit où se déroula jadis un combat titanesque entre un puissant magicien et un démon. Même si le combat eu lieu il y a des centaines d’années, les flux d’énergies magiques libérés pendant ce combat étaient tellement importants que les terres environnantes fûrent imprégnées de magie à jamais. Les sorts des magiciens seront décuplés en cet endroit. L’invasion de Mildian sera une opération très délicate. C’est aussi pour cela que, chaque année, l’immense morceau de terre sur lequel est bâti Mildian s’élève de quelques mètres. »

« Oui je le sais Beedle. Mais je n’ai pas d’autres choix. Les magiciens quittent rarement Mildian, je n’ai aucun moyen de les attirer en dehors de leur cité magique. J’ai décidé de participer personnellement à l’attaque de Mildian. »

« Personnellement, Monseigneur ? Etes-vous sûr de pouvoir tenir le coup ? »

« Oui, Neko est profondément enfoui dans mon esprit pour le moment. Je devrai pouvoir combattre sans trop me préoccuper de mes défenses mentales. A présent, va t’occuper des tâches que je t’ai confié. »

« Bien, Maître. »

Mordred se coucha et tomba dans un profond sommeil qui dura plusieurs jours. Son repos fut agité. Il fit de nombreux rêves, dont certains qu’il soupçonnait d’appartenir à Neko. Il fallait qu’il fasse attention, ce mélange de conscience entre la sienne et celle de Neko était une arme à double tranchant. Elle pouvait à tout moment se retourner contre lui.
A l’aube du quatrième jour, Mordred se réveilla enfin. Pendant son sommeil, Beedle avait efficacement prit les choses en main. Le prototype du vaisseau volant était presque entièrement assemblé. Le démon trouva le donjon beaucoup plus agité qu’à son retour. Des soldats et des pages couraient dans tous les sens.
Mordred monta tout en haut de son donjon, jusque dans la salle d’expérience de Beedle. Cette immense pièce était remplie d’objets bizarres en tout genre. Des machines, des instruments chimiques, d’astronomie, des matériaux ainsi que des centaines d’autres choses peuplaient la demeure du gobelin. Mordred traversa la pièce en évitant de mettre les pieds sur les inventions et les matériaux qui jonchaient le sol. Il entra en se baissant à travers une petite porte donnant sur une autre pièce, grande elle aussi. Beedle était à l’œuvre, monté sur une échelle, un masque sur le visage, il soudait une barre de fer.
Le prototype du vaisseau volant était immense. Beedle avait l’air d’avoir repris l’idée de son zeppelin, l’arche de bois volante de son invention. Lorsqu’il aperçut que son Maître était là, Beedle se hâta de descendre pour le saluer.

« Je vois que ça avance vite » fit Mordred, visiblement content.

« Je pense que je l’aurais fini à la fin de la journée. Ce bijou devrait être moins rapide que mon zeppelin, mais il pourra transporter une centaine d’hommes. J’ai intégré au cœur du prototype un bouclier magique. Je ne l’ai pas encore essayé, j’ai pensé qu’il pourrait limiter les dégâts subis par les magiciens avant le débarquement. Il est basé sur le même système que les casques des Myrdrals. Il devrait être prêt pour un test demain matin. »

« Préviens moi, j’en serai. »

Et Mordred s’éclipsa, laissant le gobelin retourner à sa travail. Il décida de descendre dans la grande salle commune du donjon de Ragnaros. Le démon convoqua le Conseil des Myrdrals. Ce conseil regroupait les neufs Myrdrals les plus puissants. Ces derniers se démarquaient des autres Myrdrals par leurs casques argentés et rougoyants. Enfin, il n’en restait plus que huit à présent. L’un d’entre eux, Nazvalgar, avait été tué par le Seven Magical Stars et ses alliés en protégeant Neko et Eternal, dans une taverne de Silvermoon. Une demi-heure plus tard, les Mydrals se regroupèrent autour d’une table circulaire. Mordred arriva en dernier et prit place dans son siège.

« Salutations, puissants Myrdrals. »

« Monseigneur » répondirent d’une seule voix les Mydrals.

« Comme vous le savez, deux de nos généraux nous ont quitté. Sheena est morte courageusement face aux magiciens de Mildian tandis qu’Eternal nous a trahi. »

Mordred prononça ses derniers mots avec mépris. Il se sentait humilié de s’être fait avoir par l’aquamage.

« Nous allons venger Sheena » reprit Mordred « Et en finir une bonne fois pour toute avec Eternal et ses alliés. Dans un mois, nous lancerons un assaut sans précédent sur Mildian, et nous la raserons entièrement, jusqu’à la dernière pierre. »

Une poignée de Myrdrals ne purent étouffer un petit hoquet de surprise.

« L’effet de surprise jouera en notre faveur. De plus, ces derniers temps, j’ai réussi à frôler la conscience du roi de Dolerian. Je ne peux pas m’introduire dans son esprit car les membres du Seven Magical Stars me repèreraient, mais je parviens à faire en sorte qu’il se désintéresse du sort de sa nation. Le temps qu’il réagisse, les troupes n’arriveront pas à temps. En revanche, il faudra nous méfier des membres du Seven Magical Stars, qui feront probablement le déplacement. Conseil des Myrdrals, préparez vos troupes à la guerre. »

Sur ces paroles, Mordred donna des instructions à chacun d’entre eux. Puis Mordred remonta à sa chambre. Une fois là haut, il repensa à ce que lui avait dit le Myrdral responsable de sa cavalerie céleste : « Les Draghtars se montrent de plus en plus agités, Monseigneur. Nous avons du mal à les monter. Et votre retour n’a fait qu’aggraver les choses, c’est incompréhensible. »

« Encore et toujours Neko » cracha t-il « Je suis sûr que c’est à cause de son sang de Dragonnier Noir qui coule dans ses veines. Ca perturbe mon emprise sur les dragons. Bah, je finirais bien par écraser ce moucheron, patience. »

Mordred s’avança vers son balcon pour contempler Ragnaros. On aurait dit une fourmilière, les gens couraient dans tous les sens. La première rangée de murailles était déjà en construction.

Neko, se rendant compte qu'il n'est qu'une pauvre merde sans valeur, décida de se jeter du haut du nouvel appareil volant de Beedle.

*mort de Neko et Mordred*

Des marchandises de toute sorte arrivaient par colonnes entières de caravanes vers la capitale d’Onyxia. Tissus, fer, marbre, bois, toutes les denrées du continent étaient réquisitionnées pour participer à l’effort de guerre. Mordred avait ordonné qu’on saigne à blanc tous les artisans et les fermiers de son pays pour « assurer la glorieuse victoire des troupes Onyxiennes » avait-il justifié.
Les marchandises venaient alors s’empiler dans les vastes entrepôts que le Démon avait fait construire à proximité de son donjon. Pour cela, de nombreuses familles avaient été expulsées afin de libérer la place nécessaire à la construction de ses gigantesques rectangles de pierre et de bois. Ces familles vivaient à présent chez des amis, dans la rue, ou en dehors des murailles de la citadelle.





Le jeune homme se réveilla aux premières lueurs de l’aube. Une odeur nauséabonde régnait toujours dans le dortoir. Alors qu’il se levait, sa première pensée fut pour sa mère et sa sœur. Ses dernières avaient été expulsées de leur maison deux semaines auparavant car elles vivaient à l’endroit où le seigneur des lieux avait décidé de construire ses entrepôts massifs. Fort heureusement, des amis à eux avaient accepté de les héberger le temps qu’ils trouvent un nouvel endroit pour vivre.
Un bruyant appel le ramena à la réalité alors que les hommes autour de lui commençaient tout juste à se réveiller. Ces derniers se levèrent et s’habillèrent sans poser de questions ni protester sur l’heure de réveil plutôt rude.

« Bien dormis, Skan ? » lui demanda une voix familière derrière lui.

« Non, j’ai fais des cauchemars, comme d’hab » lui répondit à son ami.

Celui-ci sauta depuis le haut de son lit pour atterrir violemment sur le sol. Hathreb était un ami d’enfance de Skan. Les deux jeunes hommes s’étaient enrôlés dans l’armée de Mordred pour que leurs familles aient l’assurance d’être protégées. La politique du Démon était simple : toute famille ayant au moins un membre des leurs dans l’armée bénéficiait d’un traitement de faveur. Elles étaient notamment assurées d’être accueillies et protégées à l’intérieur du donjon dans le cas où la cité serait assiégée. C’est ainsi que les deux garçons s’étaient « sacrifiés » il y avait maintenant presque 1 an.
Skan et Hathreb s’habillèrent rapidement. Ils enfilèrent leurs tuniques et leurs brassards en cuir marron. Après avoir recompté ses flèches, Skan prit son arc et sortit du dortoir. Lui et son ami débouchèrent dans une cour intérieure, où une cinquantaine de soldats les attendaient déjà. Ils prirent place dans leur rangée.

« … inadmissible ! » cria une voix au loin. « C’est pourquoi vous êtes aujourd’hui envoyé à deux jours de marche au Sud afin d’éliminer ces gêneurs et traitres à la patrie. Vous serez accompagnés par Monseigneur Djilash ainsi que Dame Isabelle et Dame Olis. »

A peine le crieur eût-il finit sa déclaration qu’il laissa la place à une silhouette massive. L’homme était doté d’une armure en plaque noirâtre et arborait un heaume sombre. Deux femmes inquiétantes se postèrent à sa droite et à sa gauche. Le Myrdral et ses deux Liges observèrent longuement la soixantaine de soldats.
Finalement, l’homme en noir leur tourna le dos. Les soldats savaient alors qu’ils avaient 10 minutes pour prendre de quoi subvenir à leurs besoins pendant le trajet d’une semaine qu’ils allaient entreprendre.

Skan se vit remettre un sac à dos contenant de la nourriture, un sac de couchage, ainsi qu’une couverture râpeuse. Ce dernier avait déjà eu affaire au Myrdral appelé Djilash. C’était un homme, si on pouvait vraiment appeler cela ainsi, cruel. C’est ce commandant qui avait proposé à Mordred l’idée de dissuader la retraite pendant une bataille en exécutant 10% des survivants ayant fuit. Il faut dire que cette technique était très efficace. Skan avait déjà perdu deux amis à cause de cela, et il ne comptait pas les rejoindre. Dix minutes plus tard, la colonne de guerriers se mit en marche. Le Myrdral et ses deux magiciens étaient sur des chevaux tandis que le reste des soldats étaient à pied.

La petite armée était constituée de cinquante de Trolloqs, hideuses créatures moitié humaine moitié bête, et de dix Drows. Les Trolloqs étaient l’infanterie de base Onyxienne, on y trouvait toute sorte de crapule. Des humains ressemblants plus vraiment à des humains, des prisonniers de guerre, des ex-taulards, etc. A cette population hétéroclite de crapules se mêlaient les Drows, archers et rangers. Hathreb et Skan s’étaient révélés être de très bon tireurs et avaient donc évité de se retrouver parmi les Trolloqs. En plus de cela, Skan avait été élevé au rang de ranger en raison de ses vastes connaissances dans le domaine de la forêt. Ayant grandis dans la forêt, il était capable de repérer les pistes ou les sentiers à emprunter pour poursuivre efficacement l’ennemis.
La troupe de soldats marcha tout la journée, faisant uniquement une pause pour manger vers deux heures de l’après midi.

Quand le soleil commença à se perdre dans les arbres, le Myrdral déclara qu’ils allaient bivouaquer à l’orée de la forêt. Les soldats érigèrent des tentes en cercle autour de celles du chevalier noir et de ses deux sorcières. Des grands feux furent allumés pour faire rôtir la viande et éloigner les animaux sauvages.

Skan fut affecté au troisième tour de garde, il alla donc se coucher tôt car la journée avait rude pour lui. Cependant, comme toutes les nuit, le jeune homme eu le plus grand mal à s’endormir. A chaque fois qu’il fermait les yeux, il revoyait les visages d’innocents qu’il avait tués au combat. Ses 7 victimes, 6 hommes et une femme, hantaient ses rêves et ses cauchemars. Malheureusement, il n’avait pas le choix. Sur un champ de bataille, il n’avait pas le droit d’hésiter. C’était soit lui, soit son adversaire, quelque soit l’origine de ce dernier.
Quand on vint le chercher il n’avait pratiquement pas fermé l’œil. Il se leva en ronchonnant, enfila une tunique de cuir et sortit dehors. Ses trois heures de veilles lui parurent durer une éternité. Cependant, il garda l’œil bien ouvert pendant sa tâche, scrutant les ombres attentivement. Il cru voir un bref instant une silhouette cachée derrière un arbre mais lorsqu’il cligna des yeux cette dernière avait disparu.

« Je suis trop fatigué, mes yeux me jouent des tours » pensa t-il.

Alors que son tour de garde touchait à sa fin, les soldats émergèrent de leur sommeil et commencèrent à lever le camp. En un quart d’heure à peine, la petite armée s’était remise en marche. Cette dernière marcha tout la matinée, s’arrêter pour manger à la lisière de la forêt, pour ensuite s’y engouffrer. Au fur et à mesure que la colonne de soldats avançait, Skan se sentait de moins en moins à l’aise. Il se sentait observé par des yeux invisibles. Le jeune homme remarqua que le Myrdral semblait l’avoir remarqué aussi, et observait attentivement les arbres longeant la route.
Soudain, le Trolloq juste devant Skan s’effondra lourdement sur le sol, une flèche plantée entre les deux yeux. Le jeune homme se jeta à terre juste à temps avant qu’une volée de flèches ne dévore les imprudents restés à découvert. Une clameur résonna dans les bois alors qu’une trentaine d’hommes sortirent depuis les fourrées. Skan encocha machinalement une flèche et visa la première personne qu’il vit. La flèche vint se loger en plein dans la poitrine de sa cible, stoppant brutalement sa course. Le bruit assourdissant des épées s’affrontant couvrit cet endroit de la forêt. Les rebelles les avaient efficacement prit par surprise et le combat aurait certainement tourné à leur avantage si les troupes Onyxiennes ne comptaient pas un Myrdral et deux Liges dans leurs rangs. Le chevalier noir était en train de décimer une dizaine de rebelles à lui tout seul, tandis que les Liges immobilisaient les archers. Skan en abattit un d’une flèche dans la gorge. Voyant que le combat ne se déroulait pas comme prévu, les troupes rebelles bâtirent en retraite. Quelques Trolloqs voulurent se lancer à la poursuite de leurs agresseurs mais le Myrdral les rappela à l’ordre d’une voix grave et forte. Suivre les rebelles dans la forêt équivalait à une mort certaine.

Une dizaine de Trolloqs ainsi qu’un Drow avait été tués. Djilash le Myrdral déclara qu’ils n’avaient pas le temps d’enterrer les victimes, et qu’ils devaient continuer leur route. Un régiment sous l’ordre d’un Myrdral enterrait rarement ses morts. Skan chercha des yeux son ami Hathreb, ce dernier avait l’air indemne – une flèche lui avait frôlé la jambe. Les trois blessés Onyxiens furent obligés de suivre la cadence imposée par le groupe. L’armée Onyxienne ne se laissait jamais ralentir par ses blessés. Lorsque ces derniers ne pouvaient plus suivre, ils étaient exécutés.
Le groupe reprit lentement sa progression et finit par sortir de la forêt pour entrer dans une vaste plaine. Quelques pauvres villages parsemaient la plaine sèche, traversée par une unique rivière. Ils marchèrent jusqu’au premier village. Ce dernier possédait une seule auberge, dont les clients furent expulsés pour laisser la place au Myrdral et à ses deux magiciennes. Le reste des soldats montèrent un campement non loin du village. Alors que Skan et Hathreb montaient leur tente, son ami archer lui demanda subitement :

« Tiens, qu’est ce que c’est que ces trucs noirs là bas, Skan ? »

Skan leva la tête et plissa les yeux pour voir au loin. De petites silhouettes noires, perchées sur la cime des lointaines montagnes, étaient éclairées par le soleil couchant. Ces ombres se détachèrent alors des montagnes et s’envolèrent pour disparaître à l’horizon.

« Je ne sais pas, on aurait dit des créatures volantes. » lâcha Skan, pas très rassuré.

Le campement fut rapidement mis en place, et une odeur de ragoût se répandit à travers les tentes. Cela donna faim à Skan, mais il savait qu’il faudrait attendre encore une bonne demi-heure avant qu’il ait quelque chose à se mettre sous la dent. Une fois sa tente montée, Skan s’étira longuement et balaya le village du regard. Les employés de la taverne s’activaient dans tous les sens. Ils étaient en train de sortir des tables et des chaises en pagaille. Bientôt, c’est tout une taverne extérieure qui commençait à prendre forme. Pour le tavernier, un régiment de soldats étaient une source de revenus considérable et il ne voulait pas passer à côté du joli pactole que cela pouvait lui rapporter à cause de l’orgueil du Myrdral et de ses Liges. Le temps que le repas fut prêt, Skan affuta les flèches qu’il avait utilisé plus tôt dans l’après midi. Bien affutées, ces dernières pouvaient transpercer une côte de maille.

« Tiens, mon gros » fit une voix derrière lui.

Hathreb lui jeta presque le bol de ragoût à la figure. Il fallu à Skan tous ses reflexes pour ne pas se renverser le contenu du récipient en pleine figure. Il ne prit même pas la peine de sermonner son ami et entama son repas, il mourrait de faim.

« Après, on va faire un tour à l’auberge, hein ? » lui dit son ami.

Skan leva les yeux, méfiant, pour y découvrir Hathreb arborant un large sourire. Ca n’était jamais bon signe quand son jeune ami faisait cette tête. Skan était excellent pour éviter les problèmes, contrairement à Hathreb qui semblait les attirer.

« Ouais, mais pas longtemps alors. C’est une dure journée qui nous attend demain. »

Les deux jeunes hommes finirent leur repas, lavèrent leurs bols et se mirent en marche vers le village. Ils n’étaient pas les seuls, loin de là. Certains soldats avaient, semblait-il, préféré aller boire un coup plutôt que de manger. Skan et Hathreb s’installèrent à une table un peu à l’écart du reste du régiment, pour pouvoir bavarder tranquillement.

« Au fait, toujours pas de nouvelles de Popo ? » demanda Hathreb.

« Nan » répondit Skan, « Mais j’ai pas envie d’en parler ce soir. »

Popo était le surnom débile qu’Hathreb avait donné à Pauline, l’ex petite amie de Skan. Ils avaient été ensemble pendant plus de deux ans. Cette dernière l’avait planté comme un navet quand elle avait apprit que sa famille avait été expulsé de chez elle et devait faire la charité pour être loger, ainsi que le fait que Skan s’engage. Il fut un temps où Skan avait été un bon parti : il était plutôt beau garçon et sa famille avait eu le monopole des ventes de bougies de Ragnaros. Mais leur récente expulsion, du jour au lendemain, les avaient laissé sur la paille. Skan avait alors découvert la véritable identité de sa compagne : une ambitieuse opportuniste. Quelques jours plus tard, il l’avait vu accroché au bras du fils d’un riche bourgeois de la ville. Sans réfléchir, il lui avait alors sauté à la gorge et l’avait rossé en public. Cette histoire avait beaucoup fait rire Hathreb, mais beaucoup moins sa mère qui l’avait copieusement sermonné pendant plusieurs heures.

« Une bière pour moi et mon ami Skanouille, s’il vous plait ! »

La pique lancée par son ami sortit Skan de ses rêveries.

« Non mais qu’est ce que tu racontes comme conner… » avait commencé Skan avant de poser les yeux sur la serveuse à laquelle Hathreb s’était adressé. C’était une très jolie jeune femme aux yeux d’un bleu étincelant.
Skan rougit et rentra la tête dans les épaules alors que son ami éclatait d’un rire sonore. Skan n’était pas particulièrement timide avec les membres du sexe opposé, mais Hathreb s’adressaient à elles avec une assurance qui laissait Skan pantois. Son ami d’avance était aussi plutôt beau, quoiqu’un peu moins que Skan, mais ce dernier ne s’expliquait pas comment son ami pouvait avoir une telle confiance en lui.

« Tu vas pas encore recommencer, hein Hath ? » lui cria à voix basse Skan.

Hathreb ouvrit de grands yeux et fit celui qui ne comprenait pas.
C’est avec un sourire espiègle qu’il attendit le retour de la serveuse qui leur tendit deux grandes choppes de bières. Alors qu’elle repartait, Hathreb fixa longuement le derrière de la demoiselle avant de se retourner pour faire un clin d’œil à son ami. Skan leva les yeux au ciel et bu une gorgée de l’âpre liquide. Les heures passèrent tandis que Skan et Hathreb parlèrent de tout et de rien. Skan apprit que la famille de Hathreb avait récemment trouvé une nouvelle chaumière dans Ragnaros dans laquelle elle pouvait habiter. Cela n’avait pas été facile car Hathreb venait d’une famille nombreuse. Il avait au moins 3 frères et sœurs, se rappelait Skan. Au bout de la quatrième bière, Skan déclara qu’il fallait aller se coucher sous peine de vivre un lendemain de soirée difficile. Les deux jeunes hommes étaient déjà relativement éméchés et ils savaient tous les deux qu’ils devaient être frais et dispo le lendemain matin.

« Attends attends, Skan. » dit précipitamment Hathreb. « Je n’ai pas dis aurevoir à notre chère serveuse de la soirée. »

« Hath… »

« Je veux juste lui dire aurevoir, c’est tout ! » fit Hathreb d’une voix qui laissait croire le contraire.

« Je ne veux pas voir ça. » lui répondit Skan en s’éloignant tandis que la serveuse approchait pour nettoyer la table.

Skan n’attendit pas longtemps. Quelques secondes plus tard, le bruit d’une violente gifle le fit se retourner. Hathreb le rejoignit en se tenant la joue gauche, les larmes lui montaient aux yeux.
Alors que les deux jeunes hommes remontaient vers leur tente, Skan lui demanda d’un air amusé : « Qu’est ce que tu lui as dis pour qu’elle te gifle comme ça ? »

« Oh, rien de bien méchant à vrai dire. C’est fou comme les filles des tavernes sont susceptibles. Je lui ai juste dis que ça faisait 3 semaines que je m’étais pas vidé les couilles ! » lui répondit le plus naturellement du monde son ami Hathreb.

Skan s’arrêta de marcher, les deux amis se regardèrent et éclatèrent d’un rire sonore tel deux soulards. Quand Skan se mit sous ses couvertures, il en riait encore.